Danse et dessin
La danse est une énergie de l’instant, le trait sur la feuille révèle le corps et laisse une trace.
En 2011, je suis invitée, en partenariat avec Pierre Clemens (plasticien sonore) à la Cambre (Ecole supérieur des Arts Visuels de Bruxelles) à créer un objet performatif liant dans cette expérience le mouvement, le son et le dessin.
Corps dansant, Corps dessiné
Est un travail de recherche autour des liens de correspondances (analogies, similitudes) entre la danse, le dessin et le son. Le dessin est l’art le plus propice à la rencontre avec la danse. La danse et le dessin sont intimement liés à la gestuelle.
Avec cette proposition j’interroge la trace que le dessin laisse sur le support alors que le danseur laisse derrière lui une vision fugitive. La notation en danse permet de garder en mémoire les chorégraphies, mais qu’en est-il de la sensation du danseur ? Et par extension du dessinateur dans cette traversée du mouvement ?
Dans ma recherche, il est alors question de corps, de cadre, de trace et de mémoire.
J’articule mon propos dans le cadre d’un mémoire écrit de recherche, autour de mon expérience d’artiste que je mets en regard avec d’autres démarches artistiques qui utilisent la danse comme source d’inspiration. Dans mon mémoire de recherche ‘j’ai fait la synthèse sur trois démarches distinctes : le travail d'Ernest Pignon-Ernest avec Bernice Coppieters le duo Bertrand Lombard (Chorégraphe) et Patrick Bossatti (Dessinateur) et ma démarche de danseuse et dessinatrice. Chacune des démarches interrogent l’implication du corps dans l’espace, que ce soit celui de la feuille, de la scène, de la rue ou des espaces naturels. Elles nous démontrent que selon les contextes et les espaces, les corps se projettent différemment.
Ainsi, le corps et sa poétique sont au cœur du sujet et induisent directement une trace symbolique dans le corps dansant.
Avec la série que je nommée Torsion, je poursuis mon exploration seule, avec des plasticiens sonores et dans le cadre d’ateliers de pratiques artistiques.